In support of Conversion Therapy Prohibition Legislation in Canada

23 June 2020

Dear members of the 43rd Parliament of Canada, provincial, and municipal elected representatives and leaders,

We are concerned university researchers, academics, and public policy experts in Canada who encourage all levels of government and professional regulatory bodies to take action by passing legislation and/or policies to prohibit the practice of “conversion therapy”, to protect LGBTQ2+ people from harms, and to provide equitable access to safe and affirming health and social services.

Conversion therapy can be defined as any practice, treatment, or service designed to change, repress, or discourage a person’s sexual orientation, gender identity, or gender expression, or to reduce non-heterosexual attraction or sexual behaviour and reduce transgender or gender non-conforming identities or expressions.

The recent 2019 Report of the Standing Committee on Health’s Report on the Health of LGBTQ2IAS Communities in Canada included in its 21st recommendation, “That the Government of Canada work with the provinces and territories to eliminate the practice of conversion therapy in Canada and consider making further modifications to the Criminal Code.”

Conversion therapy is known by many different names including “reparative therapy,” “reintegrative therapy,” “reorientation therapy,” “ex-gay therapy,” “gay cure,” and generally refers to any sexual orientation, gender identity and expression change efforts. In the past, conversion therapy efforts have been supported and performed by a wide range of health and medical professionals, including psychiatrists, psychologists, sexologists, medical doctors, and licenced therapists. Today, despite the consensus of medical and health professional organizations such as the Canadian Psychological Association, American Psychological Association, and others, conversion therapy is still endorsed and utilized by some liscenced practitioners, faith leaders, spiritual healers, cultural and religious communities under different guises and in various direct and indirect forms.

Conversion therapy efforts have been known to include practices such as electroshock treatment or electroconvulsive therapy, lobotomies, chemical castration, aversion therapy, behavioural conditioning, gender coaching, regressive role play, hypnosis, extreme fasting, sleep deprivation, “corrective” rape, spiritual prayer, exorcism, and the use of various isolation tactics in a deliberate attempt to change, alter, deny, or supress a person’s sexual orientation, gender identity, or gender expression.

It has been well-established that there is no credible or valid scientific research that indicates you can effectively change a person’s sexual orientation or gender identity, rather what research does tell us is how these so-called “change efforts” can have devastating impacts on its victims, including increased anxiety, depression, self-hatred, compromised mental health, post-traumatic stress disorder, suicide or suicidal thoughts, and many other lifelong psychological and social issues.

We the undersigned support the overwhelming scientific, professional, and academic consensus that “conversion therapy”, is not a recognized nor appropriate form of medical, health, counselling, religious, or spiritual intervention or care. Any attempts to change, repair, deny, or suppress a person’s sexual orientation, gender identity, or gender expression are not only inappropriate and ineffective, they are widely known to be unethical, dangerous, and harmful. Legitimate therapies or interventions should focus on assisting individuals to deal with minority stress and the societal impacts of hetero and gendernormativity, discrimination, and prejudice.

We fully support comprehensive conversion therapy prohibition bylaws, policies, and related legislation at all levels of government. Conversion therapy is a widely discredited, unscientific, fraudulent, and harmful practice that has no place within Canadian society. Under no circumstances should it be allowed, endorsed, or practiced.

We commend those regulatory bodies, municipalities, provinces, and territories that have taken legislative action to prohibit conversion therapy. We encourage others, including the Canadian federal government, to pass comprehensive legislation to protect all Canadians from the dangers and abuses of conversion therapy.

We also call on governments to develop resources and support programs, and to provide funding, to support the survivors of conversion therapy who have been harmed by these egregious and unethical practices.

As experts in health, research, and public policy we believe that prohibiting conversion therapy is a matter of public health, safety, and national importance. We believe that all Canadians should be free from discrimination based on their sexual orientation, gender identity, and gender expression and have the safety and freedom to be themselves fully and completely.

No one needs to be “changed” because of who they are or who they love. 

To endorse this letter, please email [email protected] to provide your signature details.

En soutien à la législation sur l’interdiction des thérapies de conversion au Canada


Aux Membres du 43e Parlement du Canada, élu∙e∙s et dirigeant∙e∙s provinciaux et municipaux,

Nous sommes des chercheur∙e∙s universitaires, des professeur.e.s et des expert∙e∙s en politiques publiques au Canada qui encourageons tous les paliers gouvernementaux et les ordres professionnels à prendre des mesures ou à adopter des lois ou des politiques pour interdire la pratique des « thérapies de conversion » afin de protéger les personnes LGBTQ2+ contre les préjudices et de leur offrir un accès équitable à des services sociaux et de santé sûrs et efficaces.

La thérapie de conversion peut être définie comme tout traitement, service ou pratique visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne, à la dissuader de les vivre ou de les exprimer ou, encore, à réduire les attirances ou les comportements sexuels autres qu’hétérosexuels, ainsi qu’à réduire les identités ou expressions transgenres ou non conformes aux stéréotypes traditionnels de genre.

Le récent Rapport du Comité permanent de la santé sur La santé des communautés LGBTQIA2 au Canada (2019) recommande « Que le gouvernement du Canada travaille en collaboration avec les provinces et les territoires pour éliminer la pratique des thérapies de conversion au Canada et qu’il envisage des modifications supplémentaires au Code criminel » (recommandation 21).

Les thérapies de conversion sont connues sous divers noms, notamment « thérapie réparatrice », « thérapie correctrice », « thérapie de réorientation sexuelle », « démarche spirituelle », séances de « guérison » ou « de délivrance ». Elles désignent tout effort pour changer l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre. Dans le passé, les thérapies de conversion ont été soutenues et pratiquées par un large éventail de professionnel∙le∙s de la santé, notamment des psychiatres, des psychologues, des sexologues, des médecins et des thérapeutes certifiés. Aujourd’hui, malgré le consensus des organisations et associations professionnelles de la santé comme la Société canadienne de psychologie, l’Association américaine de psychologie [en anglais seulement] et d’autres [en anglais seulement], les thérapies de conversion sont encore cautionnées et pratiquées sous différentes formes, directes ou indirectes, par des professionnel∙le∙s, des représentant∙e∙s religieux, des personnes offrant des soins spirituels et des communautés culturelles et religieuses.

Les thérapies de conversion incluent des pratiques comme les électrochocs ou la thérapie électroconvulsive, la lobotomie, la castration chimique, la thérapie aversive, le conditionnement comportemental, le coaching de genre, les jeux de rôle basés sur la régression, l’hypnose, le jeûne extrême, la privation de sommeil, le viol « correctif », la prière, l’exorcisme et l’utilisation de diverses tactiques d’isolement, dans une tentative délibérée de changer, d’altérer, de nier ou de supprimer l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne.

Il est très clair qu’aucune recherche scientifique crédible ou valable ne montre qu’il est possible de modifier efficacement l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Plutôt, la recherche nous apprend que ces « efforts de changement » allégués peuvent avoir des effets dévastateurs sur les personnes qui se manifestent, notamment, par une anxiété accrue, la dépression, la haine de soi, un trouble de stress post-traumatique, des pensées suicidaires ou le suicide, et bien d’autres problèmes psychologiques et sociaux qui peuvent affecter les personnes tout au long de leur vie.

Nous, signataires, soutenons l’imposant consensus scientifique, professionnel et universitaire selon lequel la « thérapie de conversion » n’est pas une forme reconnue ni appropriée d’intervention de santé ou de soins médicaux, religieux ou spirituels. Toute tentative de modifier, réparer, ou nier l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne est non seulement inappropriée et inefficace, mais est aussi reconnue comme contraire à l’éthique et comme dangereux et nuisible. Les thérapies ou les interventions légitimes doivent viser à aider les personnes à faire face au stress des minorités et aux conséquences sociétales de la normativité hétérosexuelle et de genre, de la discrimination et des préjugés.

Nous appuyons entièrement les règlements, les politiques et la législation relative à l’interdiction des thérapies de conversion à tous les paliers gouvernementaux. La thérapie de conversion est une pratique fortement discréditée, non scientifique, frauduleuse et nuisible qui n’a pas sa place dans la société canadienne. Elle ne devrait être autorisée, approuvée ou pratiquée en aucun cas.

Nous saluons tous les organismes de réglementation, les municipalités, les provinces et les territoires qui ont adopté des mesures législatives pour interdire les thérapies de conversion. Nous encourageons tous les autres, y compris le gouvernement fédéral, à adopter les lois nécessaires pour protéger les Canadiennes et les Canadiens contre les dangers et les abus des thérapies de conversion.

Nous exhortons également les gouvernements à fournir des ressources, à développer des programmes de soutien et à octroyer des fonds pour aider les survivant∙e∙s de thérapies de conversion qui ont souffert de ces pratiques odieuses et contraires à l’éthique.

En tant qu’expert∙e∙s en santé, en recherche et en politiques publiques, nous pensons que l’interdiction des thérapies de conversion est une question de santé publique et de sécurité d’importance nationale. Les Canadiennes et les Canadiens devraient être à l’abri de toute discrimination fondée sur leur orientation sexuelle, leur identité de genre ou leur expression de genre. Toutes les personnes devraient se sentir en sécurité et avoir la liberté d’être pleinement et complètement elles-mêmes.

Aucune personne n’a besoin d’être « changée » en raison de qui elle est ou de qui elle aime.

Pour devenir signataire de cette lettre, envoyez un courriel à [email protected] en fournissant les détails de votre signature.